Selon l’OMS, les décès par tuberculose liés au VIH sont en hausse
Selon le dernier rapport mondial sur la lutte contre la tuberculose rendu public mardi par l’OMS, un décès par tuberculose sur quatre est lié au VIH, soit une proportion deux fois plus élevée qu’auparavant. En 2007, 1,37 million de nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés chez les personnes infectées par le VIH ainsi que 456 000 décès.
Si le nombre total de nouveaux cas de tuberculose est resté stable en 2007 et le pourcentage des nouveaux malades dans la population mondiale a légèrement baissé, comme il le fait régulièrement depuis 2004, la co-infection tuberculose-VIH et les formes pharmacorésistantes de la maladie constituent pour l’OMS les principaux défis actuels.
«Nous devons éviter que les personnes vivant avec le VIH ne meurent de la tuberculose. L’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’aide concernant le VIH doit englober la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose. Le fait d’associer les services contre le VIH et la tuberculose permet de sauver des vies», a déclaré le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibe.
500 000 personnes atteintes d’une tuberculose multi-résistante
En 2007, on estimait à 500 000 le nombre de personnes atteintes d’une tuberculose multi-résistante (tuberculose MR), mais moins de 1% d’entre elles recevaient un traitement conforme aux normes recommandées par l’OMS. Dans le contexte actuel de crise financière, le rapport fait le point sur le déficit croissant de financement. Ainsi, il manque en 2009 quelque 1,5 milliard de dollars pour atteindre les objectifs établis par le Plan mondial du Partenariat Halte à la tuberculose. Un financement complet de ce plan permettrait de diminuer de moitié de la prévalence et les décès par tuberculose d’ici 2015 comparativement à 1990.
«Nous avons fait des progrès remarquables contre la tuberculose et contre le VIH ces dernières années. Mais la tuberculose entraîne plus de décès chez les personnes vivant avec le VIH que n’importe quelle autre maladie», a déclaré le Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. «La crise financière ne doit pas faire échouer le Plan mondial Halte à la tuberculose. C’est maintenant qu’il faut accroître le financement pour des interventions efficaces de prévention, de traitement et de soins dans le monde entier.»
Pour plus d’informations, consulter le rapport mondial 2009 sur la lutte contre la tuberculose