Servier et Taiho : des données positives de phase III sur LONSURF® présentées à l’ESMO 2018
Servier et Taiho ont annoncé jeudi les données de l’essai de phase III sur LONSURF® (trifluridine et tipiracil) montrant un bénéfice significatif en termes de survie globale chez les patients atteints d’un cancer gastrique métastatique. Les données de l’essai TAGS sont présentées au 20e Congrès mondial de l’ESMO 2018 (European Society for Medical Oncology) sur le cancer gastro-intestinal.
Les données cliniques de l’étude pivot de phase III (TAGS) sur LONSURF® (trifluridine et tipiracil, TAS-102) montrent une amélioration significative de la survie globale (SG) avec ce traitement chez des patients atteints d’un cancer gastrique métastatique réfractaire (HR=0.69 [95% IC 0.56-0.85], p=0.0003). La médiane de survie globale chez les patients traités par trifluridine/tipiracil en association aux meilleurs soins de soutien (MSS) était de 5.7 mois par rapport à 3.6 mois chez les patients recevant un placebo en association aux MSS, avec une réduction du risque de décès de 31%. A 12 mois, les taux de survie étaient respectivement de 21.2% dans le groupe trifluridine/tipiracil et de 13.0% dans le groupe placebo. De plus, la réduction du risque de progression de la maladie évaluée par la survie sans progression, un critère secondaire, était de 43% (HR: 0.57).
Le profil de tolérance globale correspondait au profil de tolérance connu pour l’association trifluridine/tipiracil dans le cancer colorectal métastatique (CCRm), les principaux événements indésirables rapportés étant de nature hématologique.
« Les résultats de l’essai TAGS présentés aujourd’hui montrent le potentiel de l’association trifluridine/tipiracil chez ce groupe de patients atteints d’un cancer gastrique métastatique à un stade tardif », a déclaré le Professeur Josep Tabernero, directeur du département d’oncologie médicale de l’hôpital universitaire de Vall d’Hebron à Barcelone et directeur de l’Institut d’oncologie de Vall d’Hebron (VHIO). « À ce stade de la maladie, les patients ont très peu d’options thérapeutiques restantes et il est important de disposer de traitements efficaces et acceptables pour allonger la survie des patients ».
Ali Zeaiter, directeur du département de développement clinique en oncologie chez Servier a ajouté : « Nous sommes heureux que l’association trifluridine/tipiracil ait entraîné un bénéfice chez les patients atteints d’un cancer gastrique métastatique car ils ont besoin de disposer de traitements efficaces lorsqu’il existe peu d’options restantes. Nous nous engageons à améliorer les résultats chez les patients et à leur permettre d’accéder à de nouvelles options thérapeutiques. Nous poursuivrons notre collaboration avec les autorités réglementaires pour faire avancer notre mission, à savoir, rendre trifluridine/tipiracil accessible aux patients et aux professionnels de santé ».
L’association trifluridine/tipiracil est actuellement indiquée en Europe dans le traitement du cancer colorectal métastatique chez des patients adultes ayant déjà été traités par des chimiothérapies à base de fluoropyrimidine, d’oxaliplatine et d’irinotécan, des agents anti-VEGF et des agents anti-EGFR ou qui ne sont pas éligibles à de tels traitements.
Source : Servier