Theradiag : une nouvelle étude réaffirme le rôle prédictif du théranostic dans les MICI
Theradiag, société spécialisée dans le diagnostic in vitro et le théranostic, a annoncé qu’une étude (1) scientifique publiée dans la revue Alimentary Pharmacology and Therapeutics (AP&T) met en avant le rôle prédictif du monitoring des biothérapies dans le management thérapeutique des patients en rémission dans les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI).
L’étude menée par les équipes du Professeur Shomron Ben-Horin du Sheba Medical Center en Israël et du Professeur Xavier Roblin du CHU de Saint-Etienne montre qu’un niveau indétectable d’anti-TNF circulant à l’arrêt du traitement chez les patients atteints de MICI et en rémission profonde prolongée est associé à un faible risque de rechute dans les 12 mois suivants l’interruption du traitement. Pour ces patients, l’arrêt des traitements anti-TNF peut donc être envisagé à moindre risque. Le niveau de médicament circulant dans le sang a été mesuré par des tests théranostics de monitoring des biothérapies (2).
A contrario, pour les patients en rémission profonde prolongée présentant un taux élevé d’anti-TNF circulant et interrompant leur traitement, le nombre de rechute est important. La rechute implique un retour des symptômes de la maladie et, le cas échéant, la reprise du traitement anti-TNF, le passage à un autre traitement, et/ou le recours à la chirurgie.
Le monitoring des biothérapies, associé à la mesure des biomarqueurs (CRP et calprotectine (3)) et à l’examen clinique, constitue donc un modèle prédictif de la rémission longue durée et de la rechute après arrêt du traitement anti-TNF dans les MICI.
« Les résultats de cette étude soulignent une nouvelle fois la nécessité d’adapter les traitements aux besoins spécifiques de chaque patient. Cette approche individualisée de la médecine est aujourd’hui actée dans le cancer, et s’impose de jour en jour comme une évidence dans le traitement des maladies auto-immunes. L’utilisation en routine des tests de monitoring des biothérapies permet, d’une part, de mieux traiter les patients atteints de MICI, en identifiant les patients qui peuvent interrompre leur traitement ou au contraire risquent une rechute. Il participe, d’autre part, à l’effort de réduction des dépenses de santé. Le coût des traitements anti-TNF se chiffre en dizaines de milliers d’euros par an et par patient ; à ce coût viennent s’ajouter les éventuels frais d’hospitalisation, d’intervention chirurgicale, d’interruption du travail. Il est donc essentiel d’utiliser en routine tous les outils biologiques à notre disposition afin de mieux manager le traitement des patients atteints de maladies auto-immunes » commente Gérard Tobelem, Président de Theradiag.
L’étude est disponible ici : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/apt.13268/epdf
1 S. Ben Horin et al. Undetectable anti-TNF drug levels in patients with long term remission predict successful drug withdrawal, AP&T, 2015.
2 Les taux d’anti-TNF circulant ont été mesurés via les tests LISA TRACKER et les tests in-house ELISA anti-lambda du Sheba Medical Center. La bonne comparabilité entre les deux tests a été validée par les investigateurs.
3 La Protéine C Réactive (en anglais C Reactive Proteine, CRP) et la calprotectine sont des marqueurs de l’inflammation.
Source : Theradiag