Transgene et l’Institut Bergonié lancent la partie Phase 2 de l’essai METROmaJX
Transgene, société de biotechnologie qui fait partie de l’Institut Mérieux et qui développe des immunothérapies reposant sur des vecteurs viraux, a annoncé le traitement du premier patient ayant un sarcome des tissus mous (soft tissue sarcoma, STS) dans la partie Phase 2 de l’essai clinique METROmaJX à l’Institut Bergonié (Bordeaux).
METROmaJX est un essai clinique de Phase 1/2 évaluant la tolérabilité et l’efficacité de la co-administration de Pexa-Vec avec de faibles doses de cyclophosphamide chez des patients atteints de tumeurs solides avancées telles que le cancer du sein et le STS (NCT02630368).
Au cours de la partie Phase 1 de l’essai, l’association de Pexa-Vec et de faibles doses de cyclophosphamide a montré un profil de tolérabilité satisfaisant, permettant la poursuite de l’essai en Phase 2. Les résultats de la partie Phase 1 seront présentés à des congrès scientifiques à venir.
La partie Phase 2 de cet essai ouvert recrutera des patients ayant un sarcome des tissus mous (STS) ou un cancer du sein HER2 négatif. Elle a pour but d’évaluer principalement l’efficacité anti-tumorale de cette combinaison innovante. L’Institut Bergonié est le promoteur de cet essai (essai dit « investigator-initiated ») qui bénéficie du soutien de l’INCa (Institut national du cancer) dans le cadre des projets CLIP².
Pexa-Vec est un virus oncolytique issu de la vaccine, armé du gène GM-CSF, et co-développé par Transgene et SillaJen, Inc. Le cyclophosphamide est une chimiothérapie. La posologie métronomique consiste en une administration à faible dose et à une fréquence plus élevée du traitement. Ce mode d’administration est reconnu pour son activité immunomodulatrice.
Le Professeur Antoine Italiano, MD, PhD, expert en essais cliniques précoces et investigateur principal de l’étude, ajoute : « L’essai METROmaJX a permis de confirmer la bonne tolérabilité de l’administration intraveineuse du virus oncolytique Pexa-Vec, associé à de faibles doses de cyclophosphamide. Nous espérons que cette association innovante démontrera son efficacité dans la partie Phase 2 de l’essai. »
L’association de Pexa-Vec et du cyclophosphamide a pour objectif de viser deux étapes différentes de la réponse immunitaire contre cellules cancéreuses et pourrait s’avérer significativement plus efficace que ces deux traitements administrés seuls. Pexa-Vec est un virus oncolytique conçu pour cibler et détruire directement et sélectivement les cellules cancéreuses en suscitant une nécrose (lyse) de la tumeur par la réplication du virus, la suppression de la vascularisation de la tumeur et la stimulation de la réponse immune anti-tumorale. Son mécanisme d’action et son profil de sécurité en font un candidat de choix pour les combinaisons avec d’autres thérapies immunomodulatrices, ayant le potentiel d’améliorer l’action anticancéreuse de Pexa-Vec.
Maud Brandely, Directeur, Développement Clinique, Opérations Cliniques & Affaires Réglementaires, conclut : « Nous remercions l’Institut Bergonié et l’INCa pour leur soutien à l’essai METROmaJX. Nous espérons que la partie Phase 2 de l’essai montrera un effet synergique de l’association de ce virus oncolytique innovant et de la chimiothérapie, et qu’il en résultera une augmentation du taux de réponse pouvant se traduire en une amélioration de la survie globale. Le cancer du sein avancé et le sarcome des tissus mous sont deux maladies pour lesquelles de meilleures options thérapeutiques sont attendues par les patients. »
Source : Transgene