Transgene et NEC présentent les 1ers signes de bénéfice clinique de leur vaccin individualisé contre le cancer
Transgene, société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies reposant sur des vecteurs viraux contre les cancers, et NEC Corporation, un leader des technologies de l’information, des réseaux et de l’intelligence artificielle (IA), annoncent la présentation de nouvelles données de TG4050, vaccin individualisé néoantigénique contre le cancer, lors de l’American Association for Cancer Research (AACR) à San Diego (États-Unis). Ces données sont mises en lumière lors d’une conférence de presse à l’AACR prévue ce jour et lors de la présentation du poster, prévue demain 10 avril, à 9h00 (heure locale), soit 18h00 (heure de Paris).
TG4050 est issu de la plateforme myvac® de Transgene et bénéficie des technologies d’Intelligence Artificielle (IA) de NEC pour l’identification et la prédiction des néoantigènes les plus immunogènes.
Principaux résultats du poster :
- Les 16 patients ayant reçu TG4050 sont toujours en rémission après un suivi médian de 18,6 mois. Sur les 16 patients du bras observationnel, 3 patients ont déjà rechuté. Pour cette catégorie de patients atteints de cancer de la tête et du cou, avec les traitements standards actuels, environ 40 % des patients sont susceptibles de rechuter dans les 24 mois suivant la chirurgie associée à la thérapie standard (chimioradiothérapie). De plus, les caractéristiques immunitaires, la charge mutationnelle et les infiltrats tumoraux sont associés à un pronostic défavorable.
- Des réponses immunitaires spécifiques CD4+ et CD8+ ont été détectées chez 16/17 patients ayant reçu TG4050 (16 patients dans le bras de traitement et un patient du bras observationnel traité après rechute), selon des conditions de tests particulièrement rigoureuses. L’immunogénicité ou la capacité du traitement à susciter une réponse immunitaire sont des facteurs clés pour prévenir les rechutes.
- TG4050 induit des réponses immunitaires durables contre de multiples cibles chez plusieurs patients. Des réponses lymphocytaires T ont été détectées 211 jours (soit 7 mois) après le début du traitement. La durée de la réponse immunitaire est également un facteur clé pour combattre la maladie sur le long terme.
Le Dr Alessandro Riva, Président-Directeur général de Transgene, commente : « Nous sommes ravis de l’intérêt de l’AACR pour les données de Phase I de notre vaccin individualisé contre le cancer TG4050. Nous nous réjouissons d’observer que tous les patients traités avec TG4050 sont encore en rémission après 18,6 mois de suivi médian, alors que 3 patients sur 16 ont rechuté dans le bras contrôle durant cette même période. »
« De plus, la quasi-totalité des patients développe une réponse immunitaire spécifique contre les antigènes cibles que nous avons sélectionnés, renforçant la preuve de principe de notre candidat phare. TG4050 démontre déjà un effet bénéfique pour les patients atteints de cancers de la tête et du cou à fort risque de rechute. Nous avons hâte de démarrer notre essai de Phase II dans le traitement adjuvant du cancer de la tête et du cou. »
Le Dr Olivier Lantz, Chef du Laboratoire Immunologie Clinique de l’Institut Curie, ajoute : « Les données immunologiques générées par TG4050 montrent une réponse immunitaire cellulaire forte et spécifique, malgré des critères de mesure stricts. La diversité, la qualité et la persistance de ces réponses ont été, sans aucun doute, un facteur clé dans la prévention des rechutes chez les patients traités avec TG4050. »
Masamitsu Kitase, Corporate SVP et Directeur de la division Santé et Sciences de la Vie de NEC Corporation, conclut : « Notre intelligence artificielle de pointe et nos modèles d’apprentissage machine nous ont permis d’identifier des mutations immunogéniques et cliniquement significatives chez tous les patients atteints de cancers de la tête et du cou pour cette étude de Phase I randomisée avec TG4050. Ces tumeurs étaient caractérisées par une faible charge mutationnelle, ce qui représente un obstacle à la conception d’un vaccin pertinent. La puissance de notre plateforme nous permet d’identifier justement les meilleures mutations pour les traitements individualisés qui montrent à présent des premiers signes de bénéfice clinique pour les patients. En collaboration avec Transgene, nous nous réjouissons de continuer à exploiter ces données prometteuses dans le cadre de notre essai de Phase II prévu pour le traitement adjuvant du cancer de la tête et du cou. »
TG4050 est en cours d’évaluation dans une étude multicentrique randomisée de Phase I/II en monothérapie dans le traitement adjuvant des cancers de la tête et du cou HPV-négatifs (NCT04183166). Forts des premiers résultats obtenus dans la partie Phase I de l’essai, Transgene et NEC préparent une extension de cet essai avec une Phase II randomisée, dont le démarrage est prévu au deuxième trimestre 2024.
Le poster peut être consulté lors de sa présentation à l’AACR et est accessible depuis le site internet de Transgene.
Source : Transgene