Trophos lance le premier essai clinique de l’olesoxime dans la sclérose en plaques
Trophos, la société pharmaceutique marseillaise, a annoncé le lancement d’un essai clinique de phase Ib de l’olesoxime dans la sclérose en plaques (SEP). L’olesoxime sera testée comme traitement complémentaire, associée à l’interféron bêta, chez des patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente.
L’essai vise à démontrer la sécurité et la tolérance de l’olesoxime comme traitement complémentaire associé aux traitements immuno-modulateurs, l’interféron bêta étant le plus utilisé dans les cas de sclérose en plaques récurrente-rémittente. Cet essai sera également une étude pilote destinée à mesurer la faisabilité de plusieurs procédures d’imagerie par résonance magnétique (IRM) afin de détecter des signes de neuroprotection et/ou de réparation de la myéline dans le cadre d’un essai multicentrique. Cette étude prépare au lancement d’essais cliniques à grande échelle pour confirmer l’efficacité de l’olesoxime dans la prévention de la progression du handicap chez les patients atteints de sclérose en plaques.
Cet essai sera mené dans trois centres cliniques de référence dans la sclérose en plaques, à Marseille (AP-HM, CHU de la Timone), au CHU de Rennes et au CHU de Reims, sous la direction du Professeur Jean Pelletier (AP-HM/CNRS-CRMBM/CEMEREM). Deux laboratoires spécialisés dans les IRM (UMR CNRS 7339-CRMBM/CEMEREM à Marseille et INRIA VISAGES à Rennes) analyseront les données des biomarqueurs récoltées durant l’étude. Cet essai est l’objectif principal du projet Translate-MS-Repair financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et piloté par Trophos.
« La sclérose en plaques est une maladie chronique inflammatoire du système nerveux central qui mène à la démyélinisation et à la dégénérescence axonale. Il existe actuellement plusieurs traitements qui permettent de contrôler les épisodes de rechute inflammatoire. Cependant, ces traitements n’ont que peu d’effets sur la progression du handicap associé à la SEP », explique le Dr. Rebecca Pruss, Directrice Scientifique de Trophos. « Il est désormais établi que la sclérose en plaques est aussi une maladie neurodégénérative chronique. Elle touche 2,5 millions de personnes dans le monde. C’est la première cause de handicap non traumatique chez les jeunes adultes. Il y a un réel besoin médical non satisfait pour des molécules capables de promouvoir la réparation de la myéline et de prévenir la neurodégénérescence responsable du handicap progressif des patients atteints de SEP. »
« Cet essai apportera des preuves supplémentaires de la sécurité et la tolérance de l’olesoxime comme thérapie complémentaire aux traitements immuno-modulateurs utilisés chez la majorité des patients atteints de SEP », ajoute le Dr. Pascal Longlade, Directeur Médical de Trophos. « Cette étude constitue la première étape du développement de l’olesoxime pour prévenir le handicap à la fois chez les personnes atteintes de sclérose en plaques récurrente-rémittente et chez celles présentant une forme progressive de la maladie. »
« La sclérose en plaques représente un marché potentiel de plus d’un milliard de dollars. Nous espérons que le consortium mis en place pour mener cet essai, qui rassemble des experts reconnus de la sclérose en plaques, va permettre de répondre enfin à ce besoin médical non satisfait », conclut Christine Placet, Présidente du Directoire de Trophos. « Trophos s’engage plus que jamais à apporter des solutions thérapeutiques pour des maladies telles que la sclérose en plaques, l’amyotrophie spinale et les lésions d’ischémie-reperfusion. »
Source : Trophos