L’UE veut lutter contre les inégalités de santé entre Etats membres
La Commission européenne a annoncé mardi 20 octobre un train de mesures destinées à aider les États membres et d’autres acteurs à lutter contre les disparités qui existent en matière de santé entre les pays de l’UE et à l’intérieur de ceux-ci. En effet, l’écart d’espérance de vie à la naissance peut varier d’un État membre à l’autre de quelques huit ans pour les femmes et de plus de quatorze ans pour les hommes.
Malgré l’augmentation de la prospérité et les progrès réalisés globalement dans le secteur européen de la santé, des différences subsistent entre les pays et en leur sein et s’accentuent même dans certains cas. Ainsi, l’écart d’espérance de vie à la naissance varie d’un État membre à l’autre et peut atteindre huit ans pour les femmes et quatorze ans pour les hommes.
Les raisons qui expliquent ces différences sont complexes et font intervenir toute une série de facteurs tels que le revenu, l’éducation, les conditions de vie et de travail, l’hygiène de vie en matière de santé et l’accès aux soins de santé. La crise financière actuelle pourrait avoir comme conséquence une augmentation de ces disparités au sein des groupes les plus touchés par la récession, tels que les chômeurs.
«Je veux une Europe où chaque citoyen puisse bénéficier de soins de santé de qualité, quels que soient son lieu de résidence, ses origines sociales ou ethniques. Aujourd’hui, nous avons compris qu’il convenait de lutter contre les inégalités en matière de santé et que, pour ce faire, il fallait une politique transsectorielle au niveau de l’UE, ainsi qu’aux niveaux national, régional et local», a déclaré Androulla Vassiliou, membre de la Commission chargée de la santé.
Mesures contre les inégalités en matière de santé
Pour aider les Etats membres à définir des stratégies efficaces afin de lutter contre ces inégalités, la Commission européenne propose :
– d’améliorer la disponibilité des données et les mécanismes de mesure, d’observation et de divulgation des inégalités en matière de santé ainsi que la base des connaissances sur les causes des inégalités et sur les stratégies qui permettent de les réduire.
– d’associer l’ensemble de la société civile aux actions menées dans le domaine de la santé et de satisfaire aux besoins des groupes vulnérables, des migrants et des minorités ethniques. Une plus grande attention sera accordée aux besoins des personnes défavorisées en ce qui concerne, par exemple, la prestation de services de santé, l’élaboration d’actions de promotion et de protection de la santé ou l’amélioration des conditions de vie et de travail.
– d’utiliser les fonds européens pour améliorer la santé des plus démunis et réduire les disparités existant en matière de santé entre les régions, par exemple, en ce qui concerne les services de soins de santé de base, les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement et la rénovation des logements.
En 2012, la Commission européenne établira un premier rapport sur les progrès réalisés.
Source : Commission européenne / Leem