Vaccins H1N1 : Le Point critique les contrats passés entre le gouvernement et les laboratoires
Dans un communiqué le ministère de la Santé réagit à un article de l’hebdomadaire Le Point qui parait ce jeudi et qui porte un regard critique sur l’acquisition des vaccins contre la grippe pandémique A (H1N1) par le gouvernement. Le magazine dénonce la non-communication des contrats, le prix élevé payé aux laboratoires et un nombre de doses commandées qui serait supérieur aux besoins.
Dans un article à paraître ce jeudi, intitulé « le contrat que Roselyne Bachelot nous cache », l’hebdomadaire Le Point dénonce le « secret » qui entourerait la commande des vaccins pandémiques. Le ministère de la Santé a réagi dès hier soir dans un communiqué annonçant que ces contrats « seront transmis à toute personne morale » qui en fait « formellement la demande au ministère en charge de la santé ».
Saisie par Le Point, la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a statué en ce sens par un avis du 15 octobre dernier. Dans son communiqué, le ministère estime par ailleurs que les journalistes, auteurs de cet article, « omettent néanmoins de rappeler » certains éléments qui « viennent contredire nombre de leurs allégations ».
Parmi ces éléments, le ministère rappelle que les vaccins ont été commandés au mois de juillet, sur la base d’un avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) du 22 juin 2009 et « dès que les contrats ont été affermis, le gouvernement a, au cours de nombreuses conférences de presse, annoncé le nombre de doses commandées et les montants investis ».
Concernant le prix unitaire des vaccins achetés, le ministère de la santé précise que « ce sujet a été présenté dans le détail aux parlementaires au cours de deux audition de la ministre de la santé et des sports, le 16 septembre à l’Assemblée nationale et le 29 septembre au Sénat ».
Par ailleurs, le ministère estime que « les éléments scientifiques avancés sur les vaccins et le virus sont en outre souvent erronés ». Il souligne ainsi que « le passage à une injection, s’il devait être recommandé par les autorités sanitaires européennes, ce qui n’est pas le cas dans le dernier avis de l’agence européenne du médicament en date du 23 octobre, ne concernerait vraisemblablement pas la totalité de la population, les enfants et les personnes présentant des facteurs de risque restant très vraisemblablement soumis à une vaccination à deux injections pour une protection complète et pérenne. »
Enfin, le ministère précise dans son communiqué que « les 94 millions de doses acquises, auxquelles il faut retrancher les 10 % qui seront données à l’OMS, ne permettront donc en aucun cas d’immuniser 94 millions de personnes ».
Source : ministère de la Santé