Vente de médicaments à l’unité : l’Afipa regrette une confusion entre mésusage et automédication
Alors que les députés ont autorisé, vendredi 25 octobre, l »expérimentation pour une période de trois ans de la délivrance à l’unité de certains médicaments antibiotiques dans les officines, l’Afipa, association qui représente les industriels du médicament d’automédication, a regretté lundi que cette décision tende à être « assimilée à une volonté de combattre l’automédication ».
Cette mesure, votée à l’occasion de l’examen en première lecture du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 (PLFSS), a pour objectif, selon le gouvernement, d’éviter le gaspillage et de lutter contre le mésusage.
« L’Afipa considère le conseil officinal comme la condition déterminante à une automédication responsable », rappellent les industriels dans un communiqué. L’association définit cette pratique comme « la prise en charge par les individus de leurs maladies grâce à des médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées, avec le conseil du pharmacien ».
Elle considère ainsi la réutilisation d’un médicament sans l’avis d!un professionnel de santé contraire à « une automédication responsable et dangereuse pour la santé ». « L’automédication responsable, recommandée seulement pour les pathologies bénignes, ne consiste pas dans le recours systématique et abusif à son armoire à pharmacie », souligne l’Afipa estimant qu’elle n »est donc « en aucun cas comparable et assimilable au mésusage des médicaments prescrits, problématique sanitaire précisément visée par l!article 37 du PLFSS 2014. »
Dans la lignée de la proposition consacrée au développement de l’automédication sécurisée sur le territoire national dans le dernier Conseil stratégique des industries de santé (CSIS), l’Afipa rappelle enfin qu’elle « soutient activement la mise en place de mesures dédiées au juste usage des produits d!automédication ». A ce titre, elle estime notamment essentiel de « garantir une meilleure information des patients, via des actions de communication et de sensibilisation adaptées ». « Cette évolution participera entre autre – dans l’intérêt du patient, de la santé publique et du système de soins français – à distinguer durablement et clairement automédication responsable et mésusage », conclut l’Afipa.
Source : Afipa