Vente de médicaments sur Internet : Roselyne Bachelot y réfléchit
Selon le quotidien Les Echos, la ministre de la Santé envisagerait une légalisation de la vente de médicaments sur Internet. Seuls les produits non remboursables et vendus sans prescription médicale obligatoire seraient concernés. Les syndicats d’officines s’opposent à cette idée qui serait une « porte ouverte à la contrefaçon et aux sites de faux pharmaciens ».
Selon Les Echos, une première réunion sur le sujet s’est tenue hier au ministère de la Santé avec les syndicats d’officines, l’Ordre des pharmaciens, la DGCCRF, l’Afssaps et le Leem. Le quotidien précise que bien qu’il est encore « trop tôt pour disposer d’un calendrier précis », « cette légalisation devra passer par une nouvelle loi » afin de « sécuriser les achats de médicaments des Français sur Internet ».
Alors que la vente de médicaments sur Internet est déjà largement pratiquée en Europe (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse) et très répandue aux Etats-Unis, il s’agit pour la France de « se mettre en harmonie avec la jurisprudence européenne, en l’espèce avec l’arrêt DocMorris rendu par la Cour de justice des Communautés européennes le 11 décembre 2003, qui autorise la vente sur Internet de médicaments sans ordonnance », souligne le quotidien.
Porte ouverte à la contrefaçon et aux sites de faux pharmaciens, impossibilité d’inscrire les médicaments dans le dossier pharmaceutique des patients, sécurisation de la chaîne de dispensation… Les syndicats de pharmaciens s’opposent à cette idée arguant qu’aujourd’hui personne ne peut « contrôler la vente de médicaments sur Internet ». Les Echos précisent que « la question de la légalisation de la vente sur Internet reste pour le moment cantonnée au ministère de la Santé : le sujet n’a semble-t-il été évoqué ni à Matignon ni à l’Elysée ».
Source : Les Echos