Ventes de médicaments : une contraction du marché pharmaceutique français en 2012
L’édition 2012 du rapport d’analyse des ventes de médicaments en France, publié mercredi par l’Ansm, met en évidence une contraction du marché pharmaceutique en valeur (- 1,5%) suivant un ralentissement progressif au cours de ces dernières années. Ce recul s’explique principalement par les baisses de prix appliquées en 2012 et par le développement du marché des génériques. En 2012 un médicament sur 4 acheté était un médicament générique, versus 1 sur 5 l’année précédente.
Chaque année, l’Agence publie un rapport d’analyse des ventes de médicaments, remboursables ou non, réalisées en officines et dans les hôpitaux, à partir des données exhaustives transmises par les laboratoires.
Les données pour 2012 font apparaitre un arrêt de la croissance en valeur du marché pharmaceutique national, qui représente environ 27,2 milliards d’euros (21,1 milliards d’euros de ventes destinées aux officines et environ 6,1 milliards d’euros de ventes aux hôpitaux). Ce marché subit un recul global de -1,5 %, mais il n’a pas la même évolution en ville ou à l’hôpital, puisque si les ventes réalisées en officines ont reculé de 2,8 %, celles destinées aux établissements hospitaliers ont progressé de + 3 % en valeur.
Le marché des génériques, en recul en 2011, a quant à lui progressé en 2012, les mesures adoptées pour favoriser la substitution des génériques au début de l’été 2012 ayant très largement contribué à cette reprise. Il représente désormais 14 % du marché en valeur (10,9% en 2011) et plus de 26 % en quantités. (23% en 2011) L’amoxicilline est la substance active la plus utilisée parmi les génériques.
Parmi les grandes tendances de 2012, on note que :
– 2 800 substances actives sont disponibles en France, ce qui correspond à 11 000 médicaments différents ;
– Les formes orales sèches1 représentent toujours plus des deux tiers du marché de ville alors qu’à l’hôpital la première place est tenue par les médicaments injectables ;
– La substance active la plus vendue en ville (en chiffre d’affaire ou en nombre de boîtes) reste le paracétamol. A l’hôpital, c’est un antinéoplasique (anticancéreux), le bévacizumab (Avastin) qui réalise le chiffre d’affaires le plus important ;
– Les spécialités soumises à prescription obligatoire sont les plus vendues et représentent plus de 81 % du chiffre d’affaires et 53 % des quantités vendues ;
– Le marché des spécialités non remboursables progresse et représente 9 % des ventes en valeur et 15 % en quantités.
La consommation de médicaments reste importante et on estime qu’en 2012, comme en 2011, chaque habitant a consommé en moyenne 48 boîtes de médicaments.
Consulter le rapport de l’Ansm