VIH: Gilead et Boehringer Ingelheim signent un accord de licence
La société californienne Gilead Sciences et Boehringer Ingelheim ont annoncé aujourd’hui un accord de licence, en vertu duquel le laboratoire pharmaceutique allemand a octroyé à Gilead les droits mondiaux exclusifs pour la recherche, le développement et la commercialisation de ses nouveaux inhibiteurs de l’intégrase de site non catalytique (NCINI) contre le VIH.
Ceci comprend le principal composé, le BI 224436, qui a été évalué dans une étude de Phase 1a à doses croissantes pour en estimer la biodisponibilité et la pharmacocinétique chez des bénévoles sains.
Les NCINI ciblent le composant clé du virus du VIH responsable de l’insertion de l’ADN viral dans le génome humain. Ils inhibent l’intégrase du VIH en s’attachant à un nouveau site, distinct du site catalytique utilisé par la classe actuelle d’inhibiteurs de l’intégrase. Ils sont donc susceptibles de posséder un profil de résistance qui se différencie de celui du raltégravir ou de l’elvitégravir.
« Nous sommes très heureux d’avoir mis en place cet accord de licence. Les composés de Boehringer Ingelheim viennent compléter nos programmes de découverte internes et les efforts sont en phase avec notre engagement à continuer d’innover dans le domaine du VIH », a indiqué Norbert Bischofberger, PhD, vice-président exécutif de la recherche et du développement et directeur scientifique de Gilead Sciences. « Nous nous réjouissons à l’idée de faire avancer le BI 224436 ou d’autres composés sur la voie du développement clinique. »
« Le véritable intérêt que porte les deux sociétés à faire progresser la recherche et le développement en virologie se traduit dans le but de cette collaboration, celui de répondre aux besoins non satisfaits des patients », a pour sa part confié le Pr Klaus Dugi, vice-président senior d’entreprise en médecine chez Boehringer Ingelheim. « Tandis que Gilead fera avancer les inhibiteurs de l’intégrase du VIH vers le développement clinique, nous concentrerons nos efforts de développement sur d’autres composés de notre pipeline en virologie, en particulier notre portefeuille dans le domaine de l’hépatite C. »
Selon les termes de l’accord, Gilead versera à Boehringer Ingelheim une somme forfaitaire. Boehringer Ingelheim pourra recevoir des paiements supplémentaires en fonction de l’atteinte de certains jalons de développement, réglementaires et commerciaux, ainsi que des redevances sur les ventes nettes futures.
Source : Gilead Sciences / Boehringer Ingelheim