VIH / IST : nouvelle campagne de l’Inpes pour le préservatif
Alors que se déroule la Journée Mondiale contre le Sida, dimanche 1er décembre, l’Inpes lance une nouvelle campagne rappelant que le préservatif est la meilleure défense contre le VIH et toutes les IST. Selon différentes études, on observe une baisse de leur usage parmi les populations les plus concernées par les IST.
Ainsi selon l’Inpes, 34% des hommes de moins de 30 ans disent l’avoir utilisé, alors qu’ils étaient 50% en 2004. Cet abandon du préservatif n’est pas lié au fait que la personne ait fait un test récent du dépistage du VIH. L’efficacité du préservatif comme moyen de protection n’est d’ailleurs plus un acquis pour cette jeune population : si 73% des 18-30 ans le jugeait tout à fait efficace pour se protéger du VIH en 1992, ils ne sont plus que 59% en 2010.
Selon l’enquête presse gay, les hommes ayant des relations avec des hommes (HSH) l’utilisent moins depuis ces dernières années : 38% des HSH déclarent au moins une pénétration anale sans préservatif dans les 12 derniers mois avec des partenaires occasionnels, de statut VIH inconnu ou différent contre 33% en 2004. Cette population reste pourtant très concernée par les IST (80% des cas de syphilis, 42% des cas de gonorrhée) et par le VIH, dont les découvertes d’infection ont augmenté de 30% en 20126.
En 2005, 38% des hommes et 44% des femmes originaires d’Afrique sub-saharienne estimaient que les préservatifs n’étaient pas du tout quelque chose de banal.
« La meilleure défense, c’est le préservatif »
Ces données montrent donc bien l’importance de rappeler aux principaux utilisateurs et plus largement au grand public, l’utilité du préservatif et de poursuivre l’information sur ce mode de protection des IST. C’est pourquoi, la nouvelle campagne de l’Inpes rappelle à tous et plus particulièrement aux jeunes que le préservatif est multiprotecteur.
« Le VIH et les IST concernent potentiellement tout le monde, même si certaines catégories de populations sont plus exposées au risque, comme les jeunes, les personnes migrantes, les homosexuels masculins ou encore les habitants des Antilles et de la Guyane. Si chacun a des raisons différentes d’être concerné, le préservatif reste la solution commune à tous pour ne pas être contaminé. C’est pourquoi, nous avons voulu créer un visuel universel rappelant l’efficacité du préservatif » explique Thanh Le-Luong, directrice générale de l’Inpes.
Par ailleurs, le site onsexprime.fr sur la sexualité des jeunes, sa page Facebook et sa chaîne YouTube feront la part belle au sujet du préservatif tout au long du mois de décembre : www.onsexprime.fr.
Source : Inpes