VIH/sida : l’UE adopte une stratégie de lutte jusqu’à 2013
En adoptant lundi une nouvelle stratégie pour la période 2009-2013, la Commission souhaite relancer la lutte contre le VIH/sida dans l’Union et ses pays voisins. Entre 2001 et 2007, le nombre de personnes vivant avec le VIH/sida dans l’Union et les pays environnants est passé de 1,5 à 2,2 millions. Près 30 % des séropositifs de l’Union ignorent être infectés par le virus.
« Notre action politique contre le VIH/sida ne peut fléchir. Nous devons encourager chaque individu à assumer ses responsabilités vis-à-vis de lui-même et de ses partenaires, à savoir à parler des pratiques sexuelles sûres, à adopter de telles pratiques et à se soumettre à un test de dépistage du VIH. Néanmoins, cette démarche doit en parallèle respecter les droits de la personne et garantir l’absence de toute discrimination à l’encontre de ceux qui vivent avec le VIH/sida.» a déclaré lundi la Commissaire européenne à la santé, Androulla Vassiliou.
Ainsi, les objectifs globaux de cette nouvelle stratégie européenne sont de réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH dans tous les pays européens d’ici 2013; d’améliorer l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’accompagnement; et améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent avec le VIH/sida, qui sont concernées par cette maladie ou qui y sont le plus vulnérables dans l’Union européenne et les pays voisins de celle-ci.
Prévention : cibler les jeunes
Ainsi, Bruxelles appelle les principaux intervenants, dont les autorités nationales et les organisations non gouvernementales (ONG) à améliorer l’information de la population, et notamment à cibler les jeunes qui n’ont pas bénéficié des campagnes efficaces de communication sur le VIH menées par le passé; à orienter leur action de prévention vers les migrants des pays à forte prévalence du VIH et enfin à améliorer les politiques visant les populations les plus exposées, tout en mettant l’accent sur les droits de l’homme et en luttant contre la discrimination et les préjugés associés au VIH/sida.
Priorité aux populations les plus exposées
Selon la commission, les populations les plus menacées en Europe sont les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, chez lesquels surviennent environ 40 % de l’ensemble des nouvelles infections enregistrées dans l’UE, les migrants venant des régions à forte prévalence et les consommateurs de drogue par voie intraveineuse, chez lesquels sont observés 70 % du total des nouvelles infections dans les pays voisins de l’Union. « Des politiques spécialement conçues pour atteindre ces groupes sont essentielles pour que l’épidémie soit endiguée en Europe », souligne Bruxelles.
30 % des séropositifs ne savent pas qu’ils sont infectés
Enfin, pour la Commission, le nombre de personnes qui ignorent qu’elles sont séropositives est particulièrement préoccupant. Dans l’Union, près de 30 % des séropositifs ne savent pas qu’ils sont infectés et, dans plusieurs pays voisins, cette proportion atteint 70 %. Il s’agit là d’un grave problème pour les décideurs politiques.
Source : commission européenne