Vivet Therapeutics lève 37,5 millions € pour faire avancer ses programmes de thérapies géniques
Vivet Therapeutics, biotech basée à Paris et dédiée au développement des thérapies géniques innovantes pour des maladies métaboliques rares et d’origine génétique, a annoncé une levée de fonds de 37,5 millions d’euros dans un tour de table de Série A.
Celui-ci a impliqué un syndicat de grands investisseurs internationaux en sciences de la vie, piloté par Novartis Venture Fund et Columbus Venture Partners, et comprenant Roche Venture Fund, HealthCap, Kurma Partners et Ysios Capital.
Les fonds seront utilisés par Vivet pour faire avancer un pipeline diversifié de programmes de thérapies géniques ciblant des maladies métaboliques rares d’origine génétique, dont la maladie de Wilson, la cholestase hépatique familiale évolutive de type 2 (PFIC2), la cholestase hépatique familiale évolutive de type 3 (PFIC3) et la citrullinémie de type I.
Vivet construit son portefeuille en s’appuyant sur une technologie novatrice développée grâce à ses partenariats et des licences exclusives de la Fundación para la Investigación Médica Aplicada (FIMA), fondation à but non lucratif située au Centro de Investigación Medica Aplicada (CIMA), Université de Navarre, à Pampelune en Espagne ; et du Massachusetts Eye and Ear (MEE), Boston (USA). Les licences couvrent l’usage exclusif de nouvelles technologies pour la thérapie génique des maladies métaboliques, et certains vecteurs AAV Anc80 brevetés du MEE. Anc80 est un vecteur viral de nouvelle génération, conçu pour augmenter les niveaux d’expression de gènes dans le foie tout en réduisant le risque d’immunogénicité.
Le programme phare de Vivet, VTX801, est une thérapie génique novatrice expérimentale contre la maladie de Wilson. Ce trouble génétique rare est causé par la présence, dans les cellules hépatiques, d’un gène déficient codant pour la protéine ATP7B, qui réduit la capacité de l’organe à réguler les taux de cuivre dans le foie et d’autres tissus, provoquant des symptômes hépatiques et neurologiques sévères, pouvant nécessiter une greffe de foie. Cette maladie touche près d’une personne sur 30 000 dans le monde, ce qui correspond à une prévalence d’environ 10 000 patients aux Etats-Unis et 15 000 patients dans l’Union Européenne.
VTX801 utilise un vecteur viral AAV modifié, Anc80, pour transporter une version tronquée et fonctionnelle du gène ATP7B dans les cellules hépatiques, afin de traiter la maladie à sa racine, de rétablir l’homéostasie du métabolisme du cuivre, réduire les lésions et améliorer la fonction hépatique. Vivet prévoit d’initier les premiers essais cliniques avec le VTX801 dans la maladie de Wilson fin 2018.
Vivet Therapeutics a été créée à Paris (France) avec une filiale en Espagne, en 2016 par Jens Kurth (ex-Anokion, Novartis), Gloria Gonzalez Aseguinolaza (CIMA, Université de Navarre) et Jean Philippe Combal (ex-Gensight Biologics, Sanofi), qui ont réuni leur expérience et leur expertise en thérapie génique, maladies du foie et développement stratégique de médicaments pour les maladies rares.
Source : Vivet Therapeutics